mardi 28 juillet 2009
Lugnasad en Quercy
Belle rencontre en Quercy pour célébrer Lughnasad qui a réuni tous les membres ainsi que notre cousin Aodfhin de la clairière du Chêne.
Merci à Yavanna et Gwydyon de nous avoir accueillis.
Belles terres de Quercy,
Mémoire de pierres qui martèle le terroir.
Esprit des chênes qui hantent les collines,
Au son des cigales qui s’entêtent.
Instant présent, partage authentique dans la simplicité,
Union des cœurs et des couleurs.
Variation et intensité, densité des chants et des paroles.
Souffle des dieux qui balaye les visages et appelle le respect.
Appel du lieu à l’union sacrée.
Amis et membres de l’assemblée, Edobola rassemblé.
Cœurs battant au son vaillant,
Au soleil agonisant, donne son dernier souffle avant la fin.
Déroule le temps, l’instant d’une roue, Perdu dans le battement des repères immémoriaux.
Au grand Lugus qui enterre sa mère le jour du sacrifice du blé.
Aux silences qui donnent réponse aux esprits qui s’agitent.
Oh terre d’accueil et de mémoire,
portez vos messages et interrogez le questeur qui chemine.
Afang - cheminant
lundi 27 juillet 2009
L’Appel de la Paix sur Edobola et le Chêne
Invoquer la paix par des pierres consacrées par Lugh et les offrir à ceux qui tiennent les portes aux quatre directions du cercle, c’est faire un don d’amitié et d’amour aux membres de la clairière d’Edobola et du Chêne, mais aussi leur lancer une invitation à s’ancrer dans la terre pour favoriser leur recentrage, propice à la paix. C’était là la première de mes intentions sacrée.
Mais très vite la seconde intention m’est apparue, fluide et enthousiasmante : j’ai senti que chaque pierre devait les mettre en connexion avec l’énergie et la force symbolique de la direction à laquelle ils seraient rattachés lors de la cérémonie de Lughnasad. Ainsi ai-je choisi de représenter cela en associant chaque direction à l’animal sacré qui lui est lié : l’ours, le cerf, le saumon et le faucon.
Chaque gardien des directions a donc hérité d’un galet poli par les eaux et décoré par mes soins. J’ai pris une heure de mon temps, la veille de la cérémonie de Lughnasad, pour invoquer Lugh et lui demander de présider à la bénédiction des pierres par les quatre éléments et directions qui gouvernent le Cercle Sacré.
Les 4 pierres de la paix dans la main gauche de leur héritier, selon les quatre directions et au sens dextrogyre, comme dans un cercle sacré.Gwydyon Alnoreen Perceforest - Mabinog
mercredi 22 juillet 2009
Solstice d’été : Alban Efin
par Yavanna - Mabinog
La veille, nous avons accompagné le coucher du soleil par un feu crépitant, tipi de bûches fumantes. Bâton enflammé, roues, spirales et nœuds de feu dans la nuit. Chansons accompagnées de la harpe. Nous avons longuement savouré la compagnie du feu, allumer là pour nourrir de sa vitalité le soleil dans la seconde moitié de sa course. Avançant nos mains de la fraîcheur de la nuit tombante vers le tapis de braises rougeoyantes, nous avons goûté cette sensation délicieusement troublante de plonger dans une masse vivante de chaleur, prête à se laisser modeler par les gestes lents de nos doigts, la danse de nos poignets.
Le lendemain, sous le brûlant soleil d’été, au sommet de sa gloire, au zénith de sa chaleur, au seuil de son lent déclin, nous avons honoré, encouragé, nourri le Mabon de nos offrandes, pour lui donner l’énergie de continuer encore le plus longtemps possible de darder sur la terre ses rayons bienfaisants, qui viendront aider les récoltes à mûrir, les plantes à s’épanouir. Personnellement, je lui ai offert une croix de joncs frais confectionnée la veille pour son énergie fraîche et jeune, sa vitalité vert clair, lisse et souple. Nous lui avons également demandé de bénir les bouquets de fleurs solsticiales, gorgées de l’énergie de l’astre à son apogée, que nous avons ensuite ramenés dans nos foyers, pour veiller sur le seuil, après avoir brûlé les bouquets de l’an passé, symbole du cycle éternel, qui passe, meurt puis renaît, semblable mais différent.
Un nouveau Mabinog a frappé à cette occasion à la porte de notre clairière. Nous l’avons accueilli avec les questions d’usage, qui ont amené, comme souvent, des réponses inattendues. À se demander parfois qui de l’arrivant ou du cercle qui l’accueille, est le plus transformé par cette cérémonie d’intronisation…
(Il est aussi devenu notre reporter en chef, et les photos de cet article sont de lui. Merci Gwydyon !)
Nous avons eu le bonheur de voir que les sangliers entretemps avaient honoré le lieu, laissant traces blanches d’argiles et soies collées le long des troncs, fouillant le sol. Les énergies changent, descendent, passant de l’air à la terre ; les souffrances du lieu, nous l’espérons, s’apaisent.
Au pied de l’arbre honoré par les sangliers, le bol chantant tibétain qui m’a servi à insuffler à l’eau la vibration vitale avant la purification du cercle… ou comment détourner des objets d’autres traditions au gré de l’inspiration.
Le temps de ces retrouvailles sur la roue de l’année paraît toujours trop court, mais l’on en revient toujours emplis de cette énergie nouvelle, envie de créer, de partager malgré la distance, de préparer la prochaine rencontre pour qu’elle soit encore plus riche, plus nourrissante, pour le coeur comme pour l’âme.